Ce site s’adresse en premier lieu aux propriétaires et promoteurs qui veulent (re)développer ou améliorer un projet industriel. Il concerne également les planificateurs du territoire, urbanistes et aménagistes du milieu municipal pour les phases de planification, de réglementation et d’accompagnement des zones industrielles.
Le contenu est divisé en deux sections traitant des différents aspects des infrastructures naturelles en espace industriel, soit :
Pourquoi ? - Les avantages des infrastructures naturelles en contexte industriel
Comment ? - Les solutions intégrant la nature pour répondre aux besoins des industriels
Ces sections comprennent des explications, des recommandations, des pistes d’actions et des exemples concrets. Des sections Études de cas et Outils et glossaire viennent compléter ce site et donnent accès à des pratiques inspirantes et à des ressources pertinentes.
Actuellement, notre propos s’adresse avant tout à l’écosystème montréalais, mais il a la volonté de s’étendre à l’ensemble de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) puis du territoire urbain québécois. Le type de zone industrielle qui retient notre attention est donc fortement minéralisé, proche des grandes infrastructures autoroutières de la métropole (voire traversé par celles-ci), cohabite avec des zones résidentielles, institutionnelles et commerciales ainsi qu’avec des espaces naturels résiduels et des friches. Ces derniers sont d’autant plus précieux qu’ils sont devenus rares, et donc indispensables pour répondre aux grands enjeux environnementaux, soit les changements climatiques et l’érosion de la biodiversité, tels que posés à toutes les échelles : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), gouvernements canadien et québécois, CMM et agglomération de Montréal.
Compte tenu de l’amplitude du propos et de sa nouveauté, nous avons pour l’instant restreint notre analyse aux infrastructures naturelles.
Les études de cas ont été choisies pour leur succès, du moins partiel, la richesse de la documentation disponible et leur intérêt pour le contexte montréalais. Ainsi, la plupart sont en contexte québécois, pour des raisons climatiques et réglementaires évidentes, mais aussi européen, région plus avant-gardiste en la matière.
Nous ne prétendons pas avoir l’exclusivité de cette démarche. D’autres guides de bonnes pratiques, des ressources adaptées au contexte industriel existent, y compris au Québec. Cependant, rares sont ceux qui s’adressent véritablement au monde industriel. Nous avons donc choisi de développer ce contenu et de référer aux autres ressources, soit en notes en bas de page, soit dans la section Outils et glossaire.
Notre propos se base sur la littérature la plus récente, mais ne saurait être exhaustif. Notre démarche est itérative. Les enrichissements et amendements successifs seront assurés grâce aux remarques et aux retours d’expériences collectés auprès des acteurs. Par leur démarche participative, ceux-ci deviendront eux-mêmes des acteurs de changements qui influencent le contenu de ce site ainsi que les choix thématiques qui seront effectués dans des phases ultérieures.
En raison d’un manque de planification territoriale à l’échelle régionale et d'évaluation globale des affectations du sol, les zones industrielles se sont librement implantées dans le territoire québécois et sur l’île de Montréal entre les années 1850 et 1992, date du premier plan d’urbanisme. Dès lors, de larges zones industrielles se sont multipliées et juxtaposées sans vision d’ensemble, et leurs impacts négatifs se sont cumulés sur le territoire sans que ceux-ci soient pris en compte dans les processus de décision successifs.
Nous devons actuellement gérer cet héritage et planifier de nouvelles zones industrielles répondant aux besoins des industries 4.0. et aux impératifs socio-écologiques du 21e siècle.
Que ce soit pour l’adaptation des zones actuelles et des friches industrielles ou pour l'implantation des projets à venir, de nouveaux principes de développement territorial, aux échelles locales et régionales, sont avancés :
À ces principes basés sur les enjeux économiques, il convient désormais d’associer des principes basés sur les enjeux socio-écologiques :
On associe rarement zones industrielles et nature, économie et environnement. Les zones industrielles traditionnelles sont des types d’espaces parmi les plus en contradiction avec la présence de nature. Si les activités économiques constituent toujours un socle fondamental de nos sociétés, il apparaît maintenant indispensable de les insérer dans un environnement social et écologique sain et résilient. Pour cela, théoriciens, experts et professionnels travaillent d’arrache-pied pour intégrer véritablement les différents défis de notre époque. Les expériences se multiplient, et rendent compte d’avancées majeures dans la définition de zones industrielles durables.
La recherche récente montre que l’antagonisme perçu n’est absolument pas justifié. Il est le fruit d’une conception dépassée de notre relation avec la nature, perçue comme essentiellement décorative et accessoire dans le cadre des activités humaines.
Les changements climatiques nous ont amenés à étudier les services écosystémiques, soit les bénéfices rendus par la nature aux humains et à leurs milieux de vie. Ces bénéfices sont extrêmement importants, voire irremplaçables dans notre lutte pour l’adaptation et la résilience de nos territoires. Ils sont désormais chiffrables économiquement, et évaluables qualitativement.
De la sorte, il est désormais possible d’intégrer les infrastructures naturelles dans les budgets des opérations d’aménagement et de requalification des zones industrielles, et de constater que leur inclusion est non seulement souhaitable socialement, mais aussi rentable économiquement.
Depuis les années 2000 et surtout 2010, les innovations techniques, les bonnes pratiques et les réglementations, notamment, permettent de progresser vers une réelle conciliation industrie-nature.
Alors que la résilience face aux changements climatiques et les solutions fondées sur la nature sont mises de l’avant dans les orientations de développement durable de nombreuses villes du monde, incluant celles de l’agglomération montréalaise, il apparaît que les secteurs industriels (et les acteurs qui les animent) ont un rôle important à jouer à cet égard. Quels que soient le type et la gouvernance de ces zones, l’introduction d'éléments de nature et la place plus ou moins large qui leur est accordée sont de la responsabilité de chacun. Mieux encore, la littérature scientifique et les expériences de parcs d’affaires innovants prouvent qu’il y a de nombreux bénéfices à arrimer développement économique et solutions fondées sur la nature.
Sur ce site, nous présentons un aperçu détaillé des bénéfices de la nature en zone industrielle, tant pour la collectivité, pour la biodiversité que pour la lutte contre les changements climatiques (Pourquoi ?).
La pandémie de COVID-19 (2020-2021) aura permis de mettre en lumière le besoin de tout un chacun d’avoir accès à des milieux naturels de qualité, ainsi qu’à des espaces verts urbains nombreux, proches, accessibles, et ce, au quotidien. La préservation des espaces de nature, leur restauration et leur entretien deviennent donc la responsabilité de tous, y compris des industriels.
La contribution des infrastructures naturelles dans l’espace urbain est désormais reconnue par les scientifiques et les experts de la ville pour être indispensable au bien-être des communautés locales, en termes de santé publique, tant physique que mentale. En créer de nouvelles là où la nature est déficitaire est donc particulièrement important.
Découvrir les avantages des infrastructures naturelles en zone industrielle
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